Forza Italia n'est pas un parti. Forza Italia n'est pas fasciste. Mais le fascisme est italien - et de retour! En italie, le fascisme revient a visage mi-decouvert

International

Sous le couvert de trente années de Démocratie Chrétienne s'est développé un original système politique de magouilles guère dissimulées prétendant pourtant au qualificatif de démocratie.

En italie, le fascisme revient a visage mi-decouvert.
Mehr Artikel
Mehr Artikel

En italie, le fascisme revient a visage mi-decouvert. Foto: Giulio Bernardi (CC BY 2.0 cropped)

11. Juli 2009
0
0
3 min.
Imprimer
Correction
Jamais un mot n'a en falt eu aussi peu de sens quand on sait combien auraient été vaines toutes tentatives de diriger le pays sans les fameuses coulisses si utiles à nombre d'intérets (pas spécialement démocratiques eux-non plus) qui ont servies le pouvoir. Désormais ces coulisses sont de véritables théatres ou se jouent les pires remake que l'on pouvait attendre d'une fin de siècle ou le triste scénarlo qu'est le fascisme parait oublié et reléguer aux oubliettes de l'histoire, et pourtant...

La partitocratie italienne a été permise par une multitude de facteurs qui n'ont pas tous quelquechose à voir avec le mode de scrutin (comme le prétend un certain journalisme populiste qui défend aveuglément ce-qu'il dénonce en apparence) mais plutot avec les multiples démelés judiciaires qu'ont eu, pour des affaires de pots-de-vin, le Parti Socialiste Italien et la D.C.: il s'agit des trés réputées "tangenti".

Cette partitocratie continue d'exister meme si elle a changé de forme. Le parti attrappe-tout que constitue Forza Italia, le mouvement de Berlusconi au nom qui en dit déjà long, regroupe en effet certains éléments caractéristiques de la partitocratie : - Premièrement, la propension à controIer la vie, sociale des Italiens par la possession de clubs de sport, de loisirs, d'industries et de chaines de grands magasins. - Deuxièmement, la tendance à monopoliser les média par la concentration tentaculaire de cartels détenant des intérets dans la presse, lédition, la TV ou encore la radio. Qui oserait nier le pouvoir de tels instruments?

- Troisièmement, et c'est un point très lié aux précédents, la fusion totale des systèmes économique et politique avec le risque d'une confusion des priorités inhérentes à chaque système.

En quelque sorte, l'arrivée au pouvoir de Berlusconi constitue l'avènement d'une "super-partitocratie" ou le parti dominant fait beaucoup mieux que ce qu'a fait la D.C. par le passé: Il n'est plus un pouvoir politique lié au pouvoir économique, IL EST LES DEUX! A ceux qui nous répondraient que l'Italie a retrouvé l'alternance il faut-qu'ils apprennent à se méfier des apparences car, à ce jour, le nouveau mode de scrutin n'a rien changé pour le parti dominant.

Certes, aucun des partis au pouvoir après le vote de mars 1994 n'a jamais été au pouvoir auparavant.

Cette constatation est sans doute fondée pour les partis extrémistes que sont l'alliance nationale, l'ex-MSI et la Ligue du nord. Mais le cas de Forza Italia est différent car ce "parti" est celui d'une poignée d'hommes qui sont issus, pour l'essentiel, de milieux économiques proches du PSI.

Berlusconi, lui-meme, a abondamment profité du système qui voyait, au début des années 80, le PSI de Bettino Craxi et la DC dominer l'Italie. On ne peut pas parler d'alternance car il s'agit une nouvelle fois... d'un gouvernement de droite.

Plus grave que le manque d'alternance, la nouveauté dans les forces politiques au pouvoir, qui n'est pas sans rapport avec le vide que la chute de la DC, du PSI et du PC ont créé; la présence néo-fasciste nous incite à nous unir pour crier:

 

 


NON AU SUPER FASCISME EN EUROPE!

ub